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ne laisse pas de troubler
Annabelle Amoros, Stéven Pennanéac'h
art vidéo, peinture

du 9 avril au 8 mai 2023, de 14h à 18h30
tous les jours, sauf les mardis

vernissage samedi 8 avril à 18h
en présence des artistes et en musique avec la Compagnie Caméléon (Bénédicte Jucquois & Sophie Chénet)


Avec une grande attention et bienveillance aux rencontres — de lieux, d’histoires, de personnes — Annabelle Amoros et Stéven Pennanéac’h cherchent à rendre compte d’un monde, certes inquiétant, mais également traversé de rêves, d’imaginaires, de tout ce que les hommes mettent en partages, en conversations, en récits. Un monde dont ils font partie, dont ils sont proches.
Cette manière de tout prendre en compte — ce qui relève de l’émotion, de la pensée, de l’imaginaire, ce qui est là, ce qui ne l’est plus, ce qui semble advenir — pourrait nous permettre de regarder le monde en face, là où toutes les coordonnées de l’expérience habituelle s’effondrent, de réinventer des rapports à l’enfance, à la mémoire, au désir, et ainsi de retrouver, paradoxalement, un rapport plus réel au monde. Chacun à sa manière, sans le dire, est engagé dans notre temps.

Les individus présents dans les peintures de Stéven Pennanéac’h sont le plus souvent indéchiffrables, brouillés. Personnes ou personnages, dans un paysage qui oscille entre le quotidien et une scène théâtralisée. On les voit solitaires, on les soupçonne accablés. Ils seraient comme des témoins à charge d’un monde de désastres. Les paysages sont empreints de mélancolies contemporaines. « Ne secouez pas trop les tableaux de Stéven Pennanéac’h, ils sont pleins de larmes. » (Gérard Lefort, 2012)

Les films d’Annabelle Amoros « reste(nt) en retrait de tout témoignage et de toute hypothèse et nous invite(nt) en tant que spectateurs à visiter un espace dans lequel nous [...] croisons des personnages témoins d’une chose que nous ignorons et que nous ne cessons de chercher. » (Yannick Hannel, 2021) Des films souvent captés au crépuscule, offrant ainsi la possibilité d’accentuer la magie, l’onirisme, le mystère, parfois l’angoisse, et la théâtralisation des espaces et des êtres. Avec des images féériques, empreintes d’étrangeté, de contrastes, comme autant de touches impressionnistes, elle nous invite à un ailleurs fantasque mais étrangement proche de notre réalité.

Tout comme les films d’Annabelle Amoros, les peintures de Stéven Pennanéac’h représentent un univers qui semble familier, mais « ne laissent de troubler. Et bientôt l’on s’y perd, parce qu’à zigzaguer entre les figures ainsi exposées, personnages, paysages, constructions, objets, ce que notre regard finit par entrevoir semble moins rassurant. Alors on commence en général à se raconter des histoires. » (Philippe Guéguen, 2015)


télécharger le dossier de presse


en écho à l'exposition :


vendredi 7 avril, 18h — projection de deux films à l’Arthus Ciné de Huelgoat, en présence d’Annabelle Amoros

Churchill, Polar Bear Town, dernier film documentaire d’Annabelle Amoros.
Tous les ans, dans le nord du Canada, les ours polaires migrent vers la baie d’Hudson afin d’y chasser le phoque. D’octobre à novembre, en attendant que la banquise se forme, ils prennent leurs quartiers aux abords de la ville de Churchill — 800 habitants. Longtemps chassés, désormais stars de safaris, les ours sont devenus une attraction touristique, et donc une rente considérable pour Churchill. La petite ville illustre alors singulièrement les liens complexes unissant notre monde moderne au monde sauvage.

Sauvage, de Léonore Mercier.
Le film, prix du court-métrage FIPADOC 2023, nous plonge dans les déambulations libres des chevaux sauvages de Galice (Espagne). Immergés dans leur monde psychologique, environnemental et sonore, nous respirons en harmonie avec eux. La tradition initiatique du "rasage des bêtes", qui implique pour l’animal d’être capturé dans son écrin de verdure, viendra révéler son instinct primitif.


samedi 22 avril — atelier d’écriture poétique, collage et geste plastique

Une journée animée par Brigitte Mouchel (écrivain) et Irvi (carnettiste et collagiste).
Trouver des écritures singulières pour dire, révéler, inventer le monde tel qu’il traverse et habite chacun ; travailler le langage dans un processus de création qui mêle liberté, prise de risques et exigence.




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