« Mes sculptures sont faites d’assemblages où les matières suggèrent des histoires de rapports humains à la vie, cherchent un langage, une façon de raconter des sentiments qui appartiennent à tous. »
Denis Colin est un sculpteur-bricoleur singulier.
Avec du bois, du béton, des pierres, du plomb, du fer, de l’eau, de l’herbe, de la tôle, du marbre, de la céramique, du papier, de la colle, des pétards, des bougies, une tondeuse, du plâtre, des néons, des vestons, un ventilateur, un moteur de barbecue, du ruban adhésif, des clous à tête plate, des ballons de baudruche, un harmonium, une flûte et des poèmes… il fabrique des barques, des maisons, des choses infranchissables, des personnages, des avions-termites, des nids, des grues…
Il installe deci delà — qu’importe — ses déconstructions et reconstructions improbables d’objets, ses raffichages et raccrochages d’images.
Le thème de la maison lui est cher, lui qui passe tant de temps à chercher des lieux, pour travailler, pour partager des outils, du café, du temps… avec d’autres artistes et toutes sortes de gens… pour être bien.
Ses maisons sont de l’ordre des cabanes, ruines retournées comme des chaussettes, faites de matériaux de récupération, de charme désuet et grave… habiter là ?