Annabelle Amoros
www.annabelleamoros.com

« Mes productions ont trait à l’art vidéo, au cinéma et à la photographie. Pour chacune d’entre elles, à l’instar de l’anthropologue, je m’immerge durant plusieurs semaines, plusieurs mois, voire plusieurs années dans la vie des personnages peuplant mes films. Cette démarche me permet de faire des rencontres sincères, de cerner des problématiques sociales, sociétales variées, d’analyser des situations et d’avoir une meilleure compréhension du lieu que je filme et des actions qui s’y passent.
Les thèmes qui se dégagent de mes vidéos sont en lien avec la rêverie, la solitude, l’isolement, mais également avec la surveillance, le contrôle et la paranoïa. Les plans, généralement fixes, voisinent avec la photographie. Ils sont la plupart du temps captés au crépuscule, offrant ainsi la possibilité d’accentuer la magie, l’onirisme, le mystère, parfois l’angoisse, et la théâtralisation des espaces et des êtres. »

« Annabelle Amoros est un drôle d’oiseau. Elle travaille dans une ruralité fantasmagorique, crée des univers comme des nids, visite ceux des autres et y arrête le temps puis s’efface. Sa vision de ces morceaux de vie, a priori assez morne, lui permet de transformer, sans avoir "l’air d’y toucher" chaque habitant en personnage de premier plan. On sent toute sa bienveillance et même son admiration pour ces petits mondes de la campagne dont elle est elle-même le fruit. Son travail sur le son est remarquable, elle transforme le silence en une petite musique mentale qui prend tout son poids grâce à un faux minimalisme, en réalité un énorme travail de perfectionniste. Ses œuvres vous plongent dans un son et lumière d’un quotidien oublié par nos vies où la course à "on ne sait plus quoi" est la religion officielle. Comme Bill Viola, Annabelle Amoros joue sur une corde follement humaine, sa maturité et son chemin parcourut ne semble qu’être les prémices d’une succession de bonnes nouvelles. »

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Née en 1987.
Vit et travaille en France.

Diplômée de l’École d’Art de Metz (2012), de l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles (2014), et du Fresnoy – Studio National des Arts Contemporains (2018).

Certaines œuvres d’Annabelle Amoros ont intégré les collections du FRAC Alsace et du Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg. Elles ont été exposées dans plusieurs centres d’art tels que le FRAC Grand Large (Dunkerque), le FRAC Champagne-Ardennes (Reims), le Musée de la Chasse et de la Nature (Paris) ou encore le Musée de l’Histoire de l’Immigration (Paris).
Elles ont été diffusées dans divers festivals de photographie et de films, tels que Les Rencontres Internationales de la Photographie d’Arles, le Festival du Court Métrage de Clermont Ferrand, Visions du Réel à Nyon, Côté Court à Paris, Le Festival des Champs Elysées, Les Rencontre Internationales Paris-Berlin, IndieLisboa à Lisbonne.
Depuis 2018, une partie de son travail est produit par Clarisse Tupin — Paraiso Production (Paris), dont Churchill, Polar Bear Town (2022), qui a intégré la collection du FRAC Alsace et a reçu plusieurs prix et mentions en festivals. Cette collaboration continue avec les projets Tornades et Roswell, qui seront achevés en 2023.

Productions : Tornades et Roswell (films en cours) — Churchill, Polar Bear Town (2021) — Les lucioles (2018) — Area 51, Nevada, USA (2017) — Sur la route (2016) — La maison des lilas (2016) — Hunter’s moon (2014) — Welcome to my world (2013)

aux méandres :
ne laisse pas de troubler, 2023