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méandres

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Agnès Dubart
www.agnesdubart.com


Agnès Dubart est née en 1985 à Lille. Elle termine sa formation à l’École des Beaux-Arts de Bruxelles en 2010. Elle obtient un Master II spécialité Gravure suite auquel elle est récompensée du Prix Horlait-Dapsens. Après l’obtention d’un DNAP à l’École des Beaux-Arts de Valenciennes en 2006, ainsi qu’un CAP Projectionniste de Cinéma en 2007, c’est à la recherche picturale et graphique qu’elle décide de se consacrer intensivement.
La création de son atelier lui permet alors d’expérimenter les techniques de la gravure, du dessin ou de la peinture, indissociablement nourries d’une recherche théorique et philosophique sur la thématique du corps, de l’être en déséquilibre, en mutation, en métamorphose.
Dés 2010, son travail est plus largement diffusé par les biennales de Gravure Contemporaine dans les Musées de La Louvière et de Liège (Belgique), puis dans diverses galeries à Bruxelles, Paris et Lille avec qui elle collabore aujourd’hui. Elle reçoit le prix Gravix en 2013 dans la Galerie Michèle Broutta, ainsi que le Prix Pierre Cardin par l’Académie des Beaux-Arts en 2014. C’est en 2017 que le musée du Dessin et de l’Estampe originale de Gravelines lui consacre une exposition personnelle intitulée « Mécanique céleste ». La galerie Sagot-Le Garrec (Paris) l’expose au printemps 2018.
Sa recherche expérimentale et son positionnement dans la création contemporaine l’amènent à intervenir dans différentes Écoles des Beaux-Arts en France et en Belgique depuis 2011.
Les collaborations artistiques viennent aujourd’hui enrichir son activité et étendre son champ de travail par la création de livres d’artistes, ou d’installations avec des scénographes et plasticiens.


« Ma pratique artistique est une réelle ouverture sur le monde environnant.
Elle vient questionner la ligne, le geste, la trace, l’empreinte indissociablement liés au sens profond, au message, à la substance que l’image diffuse. C’est en effet d’une recherche constante sur l’impact de l’image dans la société que mes expériences picturales se nourrissent. À travers des questionnements sur le positionnement du corps, ses mutations, ses déséquilibres, ses failles, ses forces, ses capacités de transformation, je cherche à faire miroir de nos pulsions de vie et de mort communes. C’est autant une recherche identitaire qu’un regard sur les comportements humains. Etudier les ouvertures au monde à travers le corps m’a menée à questionner notre rapport au sol, à la nourriture, au cosmos, à l’autre, ainsi, et avant tout, à notre conscience.
La technique de la gravure est un combat de l’outil contre la matrice, une violence que l’image garde en elle, une force dont elle s’imprègne. C’est par ce moyen que j’ai pu trouver une forme de langage convenant à la puissance souhaitée dans l’image. Fendre, percer, lacérer, danser violemment sur le support, abîmer, creuser, laisser une trace, prendre une empreinte, glisser, déraper, gratter. La résistance du support est une lutte transposée dans la vie.
L’étude des symboles, des croyances populaires, des rituels antiques, m’amène depuis peu à travailler sur le terrain : par la prise d’empreintes directes par frottage, par l’empreinte du corps lui-même laissé dans un espace choisi, par l’étude architecturale lors de l’installation de mon travail. Mon intention aujourd’hui est de pouvoir utiliser l’espace d’accrochage comme espace de création, comme surface à composer, en allant chercher la marge, l’angle, la limite afin de faire écho aux traces significatives de mes images. »



aux méandres :
Corps-mémoires, 2018